Sinon, il faut attendre que le téléphone sonne (il ne sonne pas toujours) !
Je suis professeur remplaçant d’histoire-géographie dans un collège depuis plus d’un an ! J’ai choisi cette voie afin de connaître plus concrètement le métier dans son ensemble et d’avoir une réelle expérience de celui-ci.
Les stages que j’ai effectués en Master MEEF (hors obtention concours) me paraissent très insuffisants pour se faire une idée de la profession ainsi que de notre détermination à l’exercer. Pour ma part j’ai eu la chance d’avoir des classes à l’année et cela s’est très bien passé. Cependant, contrairement au public, le privé ne semble pas annualiser un remplaçant en ayant un établisse- ment de référence… Avec le recul il me paraît indispensable d’exercer dans un premier temps la profession en tant que remplaçant (malgré la précarité) pour se rendre compte si on est fait ou non pour le métier mais aussi pour préparer le concours…
Quel stress néanmoins tout au long de l’année ! Avec un peu de chance, on se voit proposer quelques heures et même un temps complet à l’année. Sinon, il faut attendre que le téléphone sonne (il ne sonne pas toujours) pour exercer un métier qui…, paraît-il, manque cruellement de candidats. Et certains établissements font leurs recrutements en fin d’année avant même que leurs enseignants aient obtenu leurs mutations… On peut donc être appelé, recontacté pour s’entendre dire qu’on a un emploi, refuser par conséquent d’autres propositions (normal…) et recevoir l’appel d’un chef d’établissement qui indique que la personne que vous alliez remplacer n’a pas eu sa demande de mutation. Dans ce cas, bonjour Pôle Emploi !
Et quand le salaire arrive, c’est très frustrant. Il est tellement bas par rapport aux autres collègues, certes titulaires. Mais quand on a le niveau d’étude adapté à la profession et un master enseignant, cela ne semble pas juste. À cela s’ajoutent des paiements tardifs précédés d’avances sur salaire. Sans doute le rectorat ne sait-il pas que nous avons un loyer, des charges… ?