Maître délégué.e, je suis précaire, je témoigne
Mon expérience professionnelle dans l’enseignement privé est très atypique !
Après onze années de suppléances, j’ai été remerciée et conviée à repasser ma licence si je voulais continuer à enseigner. On m’a refusé une équivalence sur le terrain. J’attendais mon deuxième enfant et donc je n’ai pu la repasser qu’après sa naissance.
Ma licence une fois validée, j’ai repris les remplacements et ce n’est qu’en septembre 2013 qu’on m’a offert un contrat définitif, à cinq ans de ma retraite.
Durant toutes ces années, quand je ne travaillais pas, je recevais une indemnité du rectorat appelée indemnité chômage qui compte pour les trimestres retraite mais je ne cotisais pas. Je vais avoir une retraite dérisoire.
Autrefois, les suppléants n’avaient pas droit aux formations gratuites comme les enseignants. S’ils voulaient se former, tout était à leur charge. Dans certains établissements, on leur faisait faire également « tout et n’importe quoi » car ils savaient qu’ils ne pouvaient pas refuser. Dans le cas contraire, on ne nous rappelait pas.
Heureusement grâce aux syndicats, entre autres, les choses ont changé.