5 MARS : [UNE PRIME D’ATTRACTIVITÉ POUR CERTAINS ENSEIGNANTS]

Le comité ministériel (CCMMEP) du 2 mars s’est penché sur le projet de décret instituant une prime d’attractivité qui va concerner environ 1/3 des enseignants. Le premier versement devrait être effectué en mai prochain sous le libellé « prime Grenelle » …

Les arbitrages étaient connus depuis le mois de novembre, mais il restait à voir comment cela allait être traduit dans les textes. Cette prime, comme son nom l’indique, a pour objectif de renforcer l’attractivité du métier en revalorisant les premiers salaires. Versée tous les mois, elle concernera les enseignants en début de carrière (de l’échelon 2 à l’échelon 7) ainsi que les maîtres délégués (indices bruts inférieurs à 591). Un doute persistait pour les maîtres auxiliaires en contrat définitif, mais nous avons été rassurés par le ministère.

La prime est dégressive en fonction des échelons et des indices. Pour un néo-titulaire, cela correspond environ à une centaine d’euros net par mois.

Voir le tableau des montants annuels

Et pour les autres enseignants ?

Notre organisation ne peut que saluer cette mesure. En temps de disette, même le pain sec est le bienvenu… Cependant, à l’instar des autres organisations syndicales, du privé comme du public, la Fep-CFDT s’est abstenue sur le projet de décret. En effet, le choix de concentrer la prime sur les débuts de carrière ne peut s’entendre que dans la perspective d’un plan pluriannuel de revalorisation pour l’ensemble de la profession. Or ce plan reste désespérément à l’état de promesse et nous y croyons de moins en moins. Quid du rattrapage salarial des enseignants français au regard de leurs homologues des pays de l’OCDE ? Quid de ce fameux Grenelle de l’éducation qui devait changer notre quotidien ? Quid de la simple reconnaissance de tout ce qui aura été consenti et effectué durant la crise sanitaire ? Le ministre retarde ses annonces et ce n’est pas bon signe…

Notre affiche sur le sujet