La CFDT dénonce les mesures gouvernementales annoncées
L’annonce par le Premier ministre d’une sous-indexation des pensions par rapport à l’inflation en 2019 relève d’une logique budgétaire injuste et inquiétante pour les retraités. Cette mesure est injuste parce qu’elle pénalise une fois de plus les retraités, notamment les plus basses pensions. Les pensions déjà bloquées en 2018 n’augmenteraient que de 0,3% pour 2019 et 2020 alors que l’inflation vient de passer les 2% en rythme annuel.
Cette dégradation du pouvoir d’achat des pensions vient s’ajouter aux ponctions opérées par la hausse de la CSG de 1,7% dont les effets n’ont pas été corrigés pour les retraités. En effet, le gouvernement est resté sourd aux propositions de la CFDT, notamment à celle de supprimer au moins 1% de cotisation maladie sur les retraites complémentaires des salariés du secteur privé.
La décision du gouvernement fait du pouvoir d’achat des retraités une simple variable d’ajustement de court terme des finances publiques alors que l’indexation sur les prix les prive déjà du partage des fruits de la croissance.
Au-delà, et à l’aube d’une réforme d’ampleur des régimes de retraite, ce sont les intentions du gouvernement qui interrogent.
Veut-il refonder le système pour le rendre plus juste et plus sécurisant ou veut-il simplement faire des économies ?
Veut-il raffermir le pacte social autour des retraites ou veut-il appauvrir les retraités et accroître le scepticisme des jeunes dans l’avenir des retraites ?
Pour sa part, la CFDT revendique une évolution solidaire des revenus des actifs et des retraités. Elle ne laissera pas se faire une réforme des retraites sans exiger des engagements pour une meilleure association des retraités aux fruits de la croissance.